L’affaire Maddie McCann est l’une des plus grandes enquêtes de l’histoire criminelle britannique. En 2007, la fillette de 3 ans a disparu lors d’un séjour en famille au Portugal. Seize ans plus tard, une jeune femme de 21 ans, Julia Wendell, affirmait être Maddie McCann. Les tests ADN ont depuis prouvé le contraire, mais cette histoire continue de hanter le Royaume-Uni. Retour sur une affaire qui a fait couler beaucoup d’encre.
La disparition de Maddie McCann
Le 3 mai 2007, la petite Maddie McCann disparaît dans la station balnéaire de Praia da Luz, au Portugal, où elle passe des vacances en famille. Le monde entier suit avec émotion les recherches, mais Maddie reste introuvable. Les parents de la fillette ont toujours espéré la retrouver, malgré les années écoulées.
L’appel de Julia Wendell sur Instagram
En février dernier, une jeune femme de 21 ans, répondant au nom de Julia Wendell et vivant en Allemagne, affirmait sur les réseaux sociaux être Maddie McCann. Elle a créé un compte Instagram avec le nom @IAmMadeleineMcCann, où elle exposait les raisons qui la poussaient à croire qu’elle était la petite fille disparue. Des internautes sceptiques ont rapidement mis en doute ses affirmations, mais Julia restait convaincue de sa vérité.
Les tests ADN
Les parents de Maddie ont accepté de se soumettre à des tests ADN pour prouver ou démentir les dires de Julia. Les résultats sont sans appel : Julia n’est pas Maddie McCann. Le test ADN a en effet révélé que Julia était originaire de Pologne, avec des racines lituaniennes et roumaines. C’est le détective privé et médium Fia Johansson qui a annoncé les résultats sur Instagram, précisant que les tests confirmaient que Julia était « absolument 100 % polonaise, avec quelques traces de Lituanie et de Russie ».
Les conséquences pour Julia Wendell
Après avoir été victime de harcèlement sur les réseaux sociaux, Julia Wendell a décidé de quitter l’Allemagne pour se réfugier chez un médium aux États-Unis. Elle a ensuite été soumise aux tests ADN pour prouver sa théorie selon laquelle elle était la petite Maddie McCann.
Cependant, les résultats des tests ADN ont révélé que Julia Wendell n’était pas Maddie McCann, mais qu’elle était en fait originaire de Pologne, avec des racines lituaniennes et roumaines. La jeune femme a présenté ses excuses sur les réseaux sociaux à l’issue des résultats de l’analyse génétique.
Un trouble identitaire
Il est important de noter que Julia Wendell a souvent cherché à attirer l’attention en prétendant être une personne disparue. En effet, il semblerait que Julia ait déjà prétendu être Inga Gehricke, une jeune allemande disparue en 2015, puis un bébé de 19 mois nommé Acacia Bishop, disparu aux États-Unis en 2013. Plus récemment, elle aurait également prétendu être Livia Schepp, jeune fille disparue à l’âge de 6 ans en 2011.
Les parents de Julia ont aussi affirmé que leur fille souffrait de troubles psychiatriques qu’elle avait refusé de soigner malgré de nombreuses thérapies, des médicaments, des psychologues et des psychiatres. Ils ont également déclaré qu’ils étaient dévastés par la situation actuelle et inquiets pour leur fille.
Les parents de Maddie, quant à eux, espèrent toujours retrouver leur fille vivante. L’arrestation de Christian Brückner, un homme de 45 ans inculpé en avril 2022 dans l’affaire avant d’être innocenté, leur avait donné de l’espoir. Le parquet de Brunswick en Allemagne a également annoncé avoir de nouveaux éléments en mai 2022. Mais malgré ces faits nouveaux, l’affaire reste aujourd’hui encore un mystère complet.