Site stats L’alliance droite-extrême droite : une menace paralysante pour l’Europe – Limelight Media

L’alliance droite-extrême droite : une menace paralysante pour l’Europe

La montée en puissance de l’alliance entre la droite et l’extrême droite en Europe suscite de vives inquiétudes quant à l’avenir du projet européen. Des pays tels que la Grèce et l’Allemagne ont récemment enregistré des victoires éclatantes de partis conservateurs, tandis que l’alliance de la droite et de l’extrême droite se répand sur le continent.

La montée d’une droite dure et décomplexée 

La droite en Europe adopte une posture de plus en plus dure et décomplexée, en mettant en avant des thèmes culturels, identitaires et anti-immigration. Cette tendance s’explique en partie par les craintes d’un électorat vieillissant face aux changements du monde. De plus, l’influence de l’extrême droite sur la droite traditionnelle se renforce, comme en témoignent les récentes victoires électorales du Premier ministre grec Kyriákos Mitsotákis et de l’Alternative pour l’Allemagne (AfD) en Thuringe.

L’hybridation de la droite et de l’extrême droite

L’hybridation entre la droite et l’extrême droite se banalise en Europe. Les convergences entre ces deux courants politiques se manifestent dans la critique d’une Europe sans frontières et perçues comme trop ouvertes à l’immigration, ainsi que dans la remise en cause des mesures de lutte contre le changement climatique, jugées socialement coûteuses. De plus, une partie de la droite reprend déjà traditionnellement des thématiques populistes, en s’opposant par exemple à l’État de droit et à la volonté populaire.

Les dilemmes politiques face à l’extrême droite

Face à la montée de l’extrême droite, les partis de droite sont confrontés à un dilemme : doivent-ils accepter des accords avec ces forces politiques ou tenter de les marginaliser en reprenant leurs thèmes ? Ce débat est illustré par le cas de l’Espagne, où le parti d’extrême droite Vox gagne du terrain et cherche à devenir un partenaire incontournable du Parti Populaire (PP). Les conservateurs espagnols se trouvent ainsi divisés entre ceux qui cherchent à récupérer les électeurs passés à Vox et ceux qui refusent toute alliance avec ce parti.

L’exemple de Giorgia Meloni et de la droite italienne 

En Italie, Giorgia Meloni, présidente du conseil italien, incarne la nouvelle droite conquérante hybridée. Elle a su gagner une large popularité en adoptant une coalition de droite et d’extrême droite, prônant des positions nationalistes et anti-immigration. Elle est devenue une figure de proue de la droite conquérante hybridée et a réussi à former une coalition entre la droite traditionnelle et l’extrême droite. Cette prouesse lui a permis de remporter les élections législatives avec 26 % des voix. Après huit mois à la tête du gouvernement, elle possède une popularité croissante, avec près de 50 % d’opinions favorables.

Elle continue de critiquer l’immigration et de défendre les valeurs familiales traditionnelles. Cependant, des ambiguïtés subsistent dans ses discours, et certains membres de son parti, comme le président du Sénat Ignazio La Russa, qui collectionne des bustes de Mussolini, suscitent des inquiétudes.

Malgré ces réserves, Giorgia Meloni a réussi à se positionner comme un leader politique habile, capable de naviguer dans les institutions démocratiques italiennes.

L’alliance entre la droite et l’extrême droite en Europe représente une menace réelle pour l’avenir de l’Union européenne. La montée de ces courants politiques met en péril les principes fondamentaux de l’intégration européenne tels que la coopération, la solidarité et le respect des droits de l’homme.

Advertisements